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BELGIQUE.
dans une illustre capitale. C’est donc la totalitE des publica-
tions pEriodiques du monde entier qu’il faut s’efForcer de
rEunir sur un point tout au moins de chaque pays. II ne faut
pas se le dissimilier : les efforts isolEs essaieraient en vain
d’atteindre ce rEsultat, meme au prix de grandes depenses.
II faut absolument que les gouvernements s’en melent,
et leur action elle-meme, si puissante quelle soit, sera
insuffisante sans le concours d’institutions du genre de celles
dont nous prEconisons la crEation. Ce que les commissions
internationales d’echange feront ä peude frais, les gouverne
ments seuls ne l’obtiendraient qu’imparfaitement par d’im-
menses sacrifices pEcuniaires. II n’y a point de budget de
bibliotheque, si Ton en excepte peut-etre celles de Berlin et
du British-Museum, qui puissent l’essayer avec quelque
succes. Et, pour ces Etablissements eux-memes, le Systeme
des Echanges aurait un immense avantage, en ce qu’il ren-
drait disponibles des ressources qui pourraient etre em-
ployEes a l’achat des livres proprement dits, soit anciens,
soit nouveaux.
Teiles sontles gEnEreuses idEes queS. A. R. Monseigneur
le comte de Flandre avait suggerEes au Ministre signataire
de 1’arretE du 17 mai 1871.
Si elles n’ont point encore produit tout leur effet, c’est
qu’une innovation de cette importance ne s’improvise point,
qu’il y faut du temps et un labeur assidu. On peut toutefois
esperer que, d’ici a peu de temps, l’institution aura fait un
grand pas, au moyen de la publication de la liste complete