EGYPTE.
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lection de silex .des premiers äges, de M. le docteur Reil.
Somme toute, on ne parait pas avoir eu l’intention de
montrer ä l’Europe la Situation actuelle de l’instruction
publique dans l’Empire des Pharaons : on s’est contentö de
quelques faits qui ne sont peut-etre que des exceptions.
La fondation, en Egypte, des Ecoles libres et gratuites
universelles pour la vulgarisation de VInstruction remonte
a 1868. C’est ä Alexandrie que ces institutions furent d’abord
crööes. Gräce a l’initiative d’un negociant, M. Dauphin,
appuyö par un groupe d’hommes influents de la ville, euro-
pöens et ögyptiens, une souscription fut proposöe. Six a sept
cents personnes y prirent part et s’engagerent a verser
un'franc par mois. L’enseignement y a etö Organist; au point
de vue scientifique et professioiinel exclusivement; aucun
dogme religieux ne devait y etre pröconisd : les ötudiants,
hommes ou enfants detoutes les croyances, pouvaient venir
et vinrent en effet s’asseoir sur les bancs des dcoles d’Alex
andrie, des qu’elles furents ouvertes. Leur succes fut rapide
et leur utilite bientöt comprise par le Gouvernement du
Kedive, qui s’associa a l’oeuvre en mettant un revenu annuel
de 12,000 francs a la disposition de l’mstitution et en plagant
celle-ci sous le patronage de son fils, le prince höröditaire
Mechmed-Tevfick-Pacha. II decida, en outre, la cröation
d’öcoles semblables dans la ville du Caire.
D’apres les ordres'de S. A., un local vaste et bien aörö
fut mis a la disposition d’un comitö qui commen^a sur-le-
chämp ses travaux et, gräce aux liberalitös du Souverain,
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