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graisse, d’os, etc., ou de 45 ä 48 kilogrammes de viande
ordinaire de boucherie, c’est-a-dire comprenant la graisse,
les os, les tendons et les aponevroses.
La question ainsi posee ne laisse aucune place ä la
confusion ou a l’erreur. Jamais ni Liebig, ni les partisans
de son invention n’ont pretendu que l’extrait de viande etait
la reprdsentation exacte de la viande avec laquelle il avait
ete prepare. Les pbjections fondees sur ce raisonnement
essentiellement faux n’ont pas besoin d’etre refutees.
« L’extrait de viande, dit Liebig (1), est du bouillon de
boeuf concentre jusqu’a ce qu’il ait la consistance du miel. »
Cet extrait ne renferme que peu de gelatine; on en a separe
autant que possible les matieres alterables, et surtout la
graisse, parce que celle-ci, dtant exposee a rancir, amene-
rait l’altbration du prodüit et rendrait sa Conservation plus
difficile. »
Comme le fait tres-bien remarquer M. Pettenkofer (2),
l’on ne saurait rien j trouver qui ne soit un principe consti-
tuant du corps a son dtat normal. D’ailleurs, ainsi que
nous le dirons plus loin, il est toujours possible de completer
l’alimentation en ajoutant a l’extrait de viande ce qui lui
manque.
(-1) Exlracl of meat, by baron Liebig, President of the royal Academy of Sciences at
Munich. Ce travail fut le dernier du cdlbbre chimisle ; il a paru dans le Pharmaceuticat
Journal du LSjanvier 1873.
(2) Des substances alimentaires en gineral et de l’extrait de viande en particulier,
considdre comme aliment de l’homme, par le docteur Max. von Pettenkofer, professeur
ä l’Universitd de Munich. Traduction publide par le Moniteur scientifque, livraison du
mois d’aoütl873, p. 703.