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II n’est pas necessaire d’insister ici sur les Services consi-
derables que lecole peut rendre au point de vue de l’edu-
cation physique des enfants. II ne doit pas lui suffire de
former leur coeur et de developper leur intelligence. II faut
aussi que, par une suite d’exercices bien corapris et bien
gradues, eile s’applique, comme on l’a dit avec raison, ä
maintenir lequilibre et l’harmonie entre les facultes phy-
siques et morales, equilibre qui seul peut donner une santd
et une force stables et permettre ä l’intelligence d’att§indre
sa perfection. Seulement il s’agit de bien s’entendre sur le
genre et sur le but des divers exercices dont eile doit com-
poser son programme. D’abord — est-il necessaire de le direl
— il faut eliminer un certain nombre d’entre ceux que les
gymnastes ont successivenient introduits et qui constituent
ce qu’on peut appeler des tours de force. Ceux-lä peuvent
se donner seulement sous la direction d hornmes speciaux,
dans des etablissements particuliers que 1 on ne trouve que
dans quelques grandes villes et qui sont pourvus dappareils
generalement beaucoup trop coüteux pour des communes
moins importantes. Ensuite, il faut chercher ä satisfaire a
l’enseignement desire en formulant un programme qui se
compose d’une suite rationnelle d exercices libres od pos-
sibles ä l’aide de quelques instruments peu dispendieux. La
est tout le probleme ä resoudre et nous croyons quil n est
pas loin d’etre resolu apres les essais que nous avons vu
faire deja dans un certain nombre de nos ecoles communales
et qu’il serait desirable de voir se propager.
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