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On a teilte d’abord d’y substituer de grandes feuilles
d’ardoise. Mais celles-ci presentent tres-rarement les dimen-
sions voulues pour un tableau noir tel que les ecoles
l’exigent aujourd’hui. Elles sont aussi tres-lourdes et diffi-
ciles ä manoeuvrer si, pour les rendre couvenablement soli
des, on leur laisse l’epaisseur necessaire pour les empecher
de se briser au premier choc.- Entin, eiles finissent peut-dtre
plus rapidement encore que les tableaux en bois par devenir
graisseuses et par empecher la craie d’y marquer le moindre
trait.
On a donc songe a faire autre chose, ainsi qu’on l’a
pu remarquer dans le compartiment autrichien. C’est un
tableau sans Un en toile cire'e mate ou en forte toile revdtue
de caoutchouc. II est monte sur deux cylindres horizon-
taux et, au moyen d’une manivelle, on peut aisement le
faire monter ou descendre, comme on veut. II a sur les
autres tableaux Favantage de permettre de faire de tres-
longues operations d’arithmetique ou d’algebre, sans qu’on
ait besoin d’en effacer augune partie pour se menager de
l’espace. Mais il est d’un usage tres-peu pratique. En
effet, si fortement que Fon puisse tendre la toile, celle-ci
cede, comme un corps mou, sous la pression la plus legere
de la craie, et l’effet de la tension elle-meme ne saurait se
prolonger sans que toute la machine se disloque.
II taut donc chercher un autre moyen de remddier aux
döfauts que presente le tableau noir en bois: il faut, d’une
part, empdcher le miroitement au moyen d’un plan toujours
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