— 24 —
froment et de l’extrait de viande ; on en fait des soupes fort
nourrissantes. Un kilogramme de ce pain d’extrait de
viande equivaut ä quatre kilogrammes de viande de boeuf (1).
Ailleurs, on prepare un extrait de legumes frais, destine ä
etre associe a celui de viande.
Comme le fait remarquer avec raison le docteur Dunkel
berg (2), il se perd, dans la preparation de l’extrait de
viande, des quantites considerables de matieres albuminoi-
des. En outre, a la fabrique de Fraj-Bentos, des masses
enormes de viandes ou de residus, en partie utilises pour la
fabrication du guano, pourraient et devraient trouver un
emploi avantageux.
Des experiences ont ete faites dans cette direction; on
fabrique actuellement un produit connu sous le nom de
farine de viande et dont on propose l’emploi pour la nour-
riture des animaux. On doit y ajouter les sels convenables
et d’autres aliments complementaires. M. G. Fouquet, sous-
directeur et professeur ä l’Institut agricole de l’Etat, a
Gembloux, donne, dans sa chronique agricole, publiee
dans le Journal des Debats du 3 juin 1873, des rensei-
gnements fort interessants sur les expdriences faites en
Allemagne pour apprecier la valeur nutritive de ce produit
nouveau.
(1) A l’Exposition des produits d’dconomie domestiquc, qui a eu lieu ä Paris,
en 1872, figurait un pain ä l’extrait de viande Liebig, dont on peut trouver l’apprd-
ciation dans la Revue hebdotnadaire de chimie scientipque et industrielle, 4 C annee,
n« 17, page 564.
(2) Travail ddjä citd.