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l’art de les combiner soit pour les reprdsenter sur le papier,
soit pour les realiser dans les matdriaux que sa profession
l’appelle a mettre en ceuvre. IIy a longtemps que la France
apprecie la valeur de cet enseignement populaire, et il en
est rdsulte le bon goüt qui distingue, en general, les pro-
duits de l’industrie de ce pays. Depuis tantöt vingt ans,
l’Angleterre a fait des efforts prodigieux et des sacrifices
considerables pour developper dans ses ecoles l’etude et la
pratique du dessin. L’Allemagne aussi et la plupart des
autres contrees de l’Europe sont en voie de progres, aiusi
que l’Exposition vienuoise le prouve suffisamment. La Bel-
gique ne saurait rester en andere, alors que ce mouvement
gendral s’opöre chez toutes les nations qui nous avoisinent,
et alors surtout que plusieurs grandes Expositions prdcd-
dentes ont montre quelle a encore beaucoup a faire pour
donner ä ses produits cette elegance de formes a laquelle
l’etude intelligente du dessin peut seule conduire. (Test ce
que semblent avoir compris ceux d’entre nos hommes d ecole
auxquels nous devons les diverses mdthodes qui viennent
d’etre enumerees.
Pour apprecier ces methodes elles-memes, nous avons
pris pour point de depart le principe qui a ete dmis par le
congres de Tenseignement des arts du dessin, institue con-
formement a l’arrete royal du 17 mars 1868. Ce congres
pensa que Tenseignement du dessin doit avoir pour base
l’etude des figures gbometriques. En effet, parmi les
ouvrages qui se sont occupes serieusement de cette branclie