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Ce n’est qu’en donnant a cette redaction assez vague :
“ formation de l'adulte par ies socieles et associations
cvjanl pour but Le complement de Unstruciion du peuple, »
une interpretation des plus extensives, que certains pays,
bien peu nombreux, ont decouvert le desir de la Commission
imperiale de voir figurer a l’Exposition les resultats des
elforts tentes en vue de porter un remede efficaCe a la
Situation morale et physique de la classe ouvriere.
La question ouvriere n’a donc pas etc clairement posec,
et c’est bien regrettable, parce qu’il eut ete interessant,
instructif et surtout tres-utile de ppsseder les elements
dune juste et saine appreciation des progres realisös dans
le vaste domaine de la fraternitö humaine, que tant
d’esprits genereux explorent avec la pcrseveranee et
l’ardeur qui sont le fait des ämes delite.
A l’Exposition universelle de Paris, cn 1867, la Commis
sion imperiale s etait heureusement preoccupee et avec raison
de la question sociale. L’enquete dirigee sur cette question
par un jury special avait mis en lumiere des faits nombreux,
concluants et bien dignes detre signales, ainsi que des
institutions ouvrieres qui ont certainement servi de modeles
ä beaucoup d’autres. En outre, le jury special, par la tagen
dont il avait decernö les recompenses, avait, avec beaucoup
de methode etd’intelligence, plante les jalons, indiquant pour
l’avenir une voie süre, conduisant a la possibilite dune saine
et equitable appreciation de ce qui, depuis six ans, s’etait
accompli dans le domaine de la Philanthropie ouvriere.