259 —
Celle-ci n’avait-elle pas, des lors, sa place marquee a l’Expo-
sition universelle de Vienne, oü, sans aucun doute, eile
aurait donne, avec eclat, de nouvelles preuves aux incre-
dules, aux pessimistes et surtout aux mauvaises natures
destructives de l’ordre social, qu’il existe desormais entre
toutes les classes une solidarite bienfaisante d’oü resultent
des liens serieux de bonne harmonie, qui, en se multipliant,
les uniront un jour dune maniere indissoluble?
La question ouvriere ajant ete mal posee, quoi d etonnant
que tant de nations se soient entierement abstenues de sou-
mettre ä Müde des visiteurs de l’Exposition et du Jury les
institutions et associations dont plus dune a le droit de
s’enorgueillir ? Ainsi FAngleterre n’avait absolument rien
fait inscrire au catalogue. Etcependant, personne ne l’ignore,
l’Angleterre possede, en tres-grand nombre, les specimens
d’ceuvres d’utilito populaire les plus varies et les plus
prosperes. Tels sont : les cooperative, les friendly, les
buüding et les loan societies, ainsi que les workingmen-
clubs et les mecanic Institutes.
L’Italie, le Dänemark, la Suisse et jusqu’au Portugal et
la Russie auraient egalement pu apporter un bon contin-
gent des procedes d’ameliorations favorables aux classes
laborieuses.
Quant ä rAllemagne, qui brille au premier rang par ses
Socibtes cooperatives, dont eile est littöralement couverte,
eile n’etait representee ä l’Exposition que par deux associa
tions de ce genre.
J