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Paris compte 15 sections et ab lies dans les quartiers
populeux, et la banlieue, trois. Un groupe important de
professeurs, dont le talent est öprouve, y font pres de deux
cents lecons par semaine.
Le programme de ces lecons comprend, outre la rövision
ölömentaire des connaissances professöes ä l’öcole primaire
(francais, calcul, etc.), des notions sur les arts pratiques et
les Sciences appliquöes. II se distingue, en cela, de celui des
autres cours d’adultes, qui sont plus particulierement consa-
cr4s a l’enseignement primaire; aussi a-t-on donnö a l’Asso-
ciation le nom de Sorbonne de l'ouvrier. II ne suffit pas a
l’artisan de savoir lire, öcrire et calculer; il. a d’autres
besoins professionnels : le magon, le cliarpentier, le menui-
sier, le möcanicien, doivent de plus, s’ils veulent maintenir
leur Industrie au niveau des exigences de la vie moderne,
s’exercer dans Yart du dessin, apprendre les elements de la
physique, de la chimie, de Yhistoire naturelle, etc. Cette
basse nöcessaire ne doit pas elle-meme faire omettre les con
naissances micessaires, qui ont ögalement leur utilitö et leur
intöret. La legislation usuelle, par exemple, enseigne ä
i’ouvrier la loi, que chacun est censb connaltre et que tous
doivent respecter; Y Hygiene lui donne les moyens de con-
server un bien pröcieux, la säntö, et, joignant sori action ä
celle de la morale, lui dicte plus dun des devqirs de l’homme
envers son semblable et envers soi-meme; la geographie lui
montre les marchös ouverts aux produits qu’il fabrique et
l’initie aux principes de la richesse, de la production et de
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