— 327 —
et d’encoiirager les apprentis. Sans vouloir se substituer a
la famille,.elle veut en completer l’action par l’appui-d’un
bienveülant, patronage, qifi secondera leurs aptitudes et
recompensera leurs efforts.
Dejä quelques industriels ont. compris que s’interesser ä
leurs apprentis, c’etaits’assurer debons et honnetes ouvriers;
diverses societes ont ete formbes dans ce but. Comme l’ebe-
nisterie, la bijouterie et l’industrie des papiers peints, la
fabrique de lleurs et plumes de parure devait egalement
avoir son patronage. En effet, l’industrie des fleurs, si
importante a Paris, presente d’enormes avantages pour la
classe ouvriere; eile est assurement, de toutes celles que
les femmes peuvent exercer, la plus agreable, la plus inte
ressante et la plus lucrative, celle oü l’instruction, le talent
et rintelligence trouvent le mieux a se faire valoir.
Aussi, sur un personnel d’environ 12,000 travailleurs,
plus de 10,000 femmes ou jeunes tilles y sont employees.
Cette industrie represerite plus du quart de la production
totale de l’article de Paris, c’est-ä-dire 34 millions de
*
francs sur 127 millions. La somme des salaires annuels,
prix de la main-d’oeuvre, s eleve all millions de francs;
ces salaires' sont en moyenne de fr. 2-50 par jour pour
les femmes et de 4 fr. pour les hommes; cette industrie,
presqu’entierement parisienne, est concentree dans la grande
ville et ses abords.
Les ouvrieres honnetes et laborieuses qui, a la condition
fondamentaled’un bon apprentissage, ajoutent quelque chose
J