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L’art du brasseur est essentiellement du domaine de la
Science. Celle-ci a successivement apporte des ameliorations
dans les appareils' et dans les procedes de fabrication, ainsi
que dans les moyens de Conservation. D’autre part, c’est
encore la Science qui, dans ses rapports avec l’agriculture,
recherche la perfection dans les matieres premieres, les
cereales et le boublon, afin de leur faire acquerir les
qualites specialement favorables a la preparation de la
biere.
On voit qu’il y a, dans l’industrie du brasseur, tout un
Programme ä realiser et, sous ce rapport, il reste encore
bien des progres ä poursuivre et a .faire prevaloir dans le
domaine de la pratique. Sans aucun doute, il faut marcher
dans la voie des reformes avec une grande prndence, en se
rappelant sans cesse qu’il importe de ne pas denaturer ou
amoindrir les effets salutaires d’une boisson dont nos
ancetres avaient appris la bonne fabrication, en se laissant
guider pour ainsi dire uniquement par l’experience.
La consommation de la biere prend chaque jour plus de
developpement. En 1873, les 2,522 brasseries beiges ont
declare 3,926,872 bectolitres de cuve-matiere. A 3 becto-
litres de biere, en moyenne, par bectolitre de cuve, cela
fait 11,780,616 bectolitres de biere (1).
La variete des bieres n’est pas moins grande. Il semble
toutefois qu’une simplitication se prepare, du moins dans
(1) Moniteur de la brasserie, 16 e ann^e, n» 787 du 3 raaj -1874.
G.
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