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nous prevoyons qu’ils diminueront chaque annde d’impor-
tance, 4 cause des etablissements industriels qui se foildent
partout.
II faut donc diriger uos efforts vers les pays d’outre-mer:
les debouches de l’extröme Orient sont lä, devant nous, il y
a encore de belles moissons 4 y cueillir; mais, si nous
tardons trop, les autreS nations de l’Europe nous devance-
ront, sans compter que les progres industriels pendtreront
egalement chez ces peuples tributaires.
Pour la realisation de ce voeu, il nous faut d’abord le
concours actif du gouvernement et de ses agents. En cequi
nous concerne, un moyen qui nous parait excellent, ce
serait de choisir pour agents, entre autres, des jeunes gens
intelligents, au courant de la fabrication et du commerce,
afin de bien se rendre compte des besoins du pays, des
genres les plus demandes, des conditions exigees par les
acheteurs, enfin de tous les renseignements qui peuvent
interesser les fabricants et les importateurs. Or, pour bien
saisir tous ces details, il est indispensable que l’on soit du
metier.
Ce concours ne serait cependant pas süffisant pour nos
industriels; il leur faut un appui plus efficace encore.
A lexception dun nombre tres-minime de fabricants, le
lestant est incapable de pouvoir entreprendre directement
des expeditions aussi lontaines. Ils ont absolument besoin
d intermediaires qui etablissent pour leur compte et a leurs
lisques et perils la vente des objets fabriques, a l’instar de ce