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soie et melangees, telles qu’on les fabrique 4 Lede et ail-
leurs; mais, par indifference ou par crainte mal fondde de
comparaisons irreflechies avec nos puissants voisins de
France et d’Allemagne, on s’est abstenu, et cetait une
lacune regrettable dans l’exposition beige de Vienne.
Nous avons dans le pays d’excellents tisserands; nous
pouvons nous procurer de bons Als, soit de France, soit de
Suisse, soit d’Allemagne; les Communications et les rap-
ports sont prompts et faciles : d’oii vient donc que le tissage
de la ,soie reste stationnaire en Belgique ?
Pourquoi ne ferions-nous pas ce qu’on fait a Crefeld et a
Zürich ?
Constatons ici, en quelques mots, quela France a glorieu-
sement soutenu a Vienne le premier rang quelle occupe
depuis longtemps dans la fabrication des beaux tissus de
soie unis et fagonnds. Ainsi, pour ne citer qu’un exemple,
la vitrine de M. Louvet etalait les plus riches etoffes, les
dessins et les nuances du meilleur goüt.
L’Aliemagne avait prodigue, a Vienne, les plus somptueux
etalages, les dtoffes les plus brillantes ; et certes les recom-
penses accorddes a ses fabricants etaient bien meritees;
mais la palme, sous le rapport du goüt, de l’elegance, de
la savante combinaison du fond et du brocliage, de l’har-
monie des nuances, la palme est restee a la France; et
c’est, parait-il, aux progres de la teinture et a l’application
ingenieuse de la Science du cbimiste 4 la composition des
couleurs que la fabrique de Lyon doit encore cette superio-
rite. 4