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tesse des images. Le melange des fils d’or et d’argent,
l’originalite et le bon goüt et l’etonnante perfection du tis-
sage donnent ä ces etoffes japonaises un cachet de distinc-
tion tout ä fait exceptionnelle. Par l’empressement que l’ou
mettait a examiner ces tissus et a en etudier tous les details
de fabrication, il est bien ä presumer que les fabricants
europeens vont chercher ä les imiter. Nul doute que la mode
ne s’en empare et que, des l’annee prochaine, nous verrons
les soieries japonaises prendre une place considerable dans
la consommation europeenne.
Les etoffes brodees et brochees de la Chine, sont connues
et appreciees en Europe. Le travail est parfait, les contours
d’une admirable viv'acite; mais tout cela n’est que la repro-
duction de ce que nous avons vu aux grandes Expositions de
Londres et de Paris. Le tisserand chinois, comme le tisse-
rand japonais, travaille avec autant de patience que d’atten-
tion; ils ont tous deux une grande habilete manuelle; les
qualites rares de ces ouvriers leur permettent de tisser, avec
des metiers en bois tres-simples, des etoffes que nos ouvriers
d’Europe obtiennent presque sans effort par les metiers
Jacquard.
Comparaison faite entre les soieries du Japon et celles
de la Chine, on doit reconnaitre que si ces dernidres ont des
couleurs plus vives,. des contours plus nets, les soieries du
Japon l’emportent par la variete des nuances et la delica-
tesse des dessins. Ces tissus offrent plus d’un genre d’ensei-
gnement dont nos fabricants europdens s’empresseront de
profiter.