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de prosperite et de crise. Aujourd’hui, les ferames seules en 
portent, tandis que, au siede de Louis XIV, et meme 
anterieurement, sous Louis XIII, la dentelle etait d’un 
usage presque general pour les seigneurs de la Cour, qui los 
portaient en collerettes, en jabots et en manchettes, et pour 
le clerge, qui s’en servait pour parer ses autels et pour 
enrichir ses habillements deglise. Le prix eleve de ces 
objets en faisait un article de grand luxe. La revolution de 
1789 araena la ruine presque complete de l’industrie dentel- 
liere. 
Au commencement de ce siede, et jusqua lavenement du 
roi Louis-Philippe, la fabrication de ce produit parut se 
ranimer; mais ce ne fut que sous le regne de ce' souverain 
que l’usage de la dentelle, se generalisant dans toutes les 
classes aisees de la population, amena une prosperite 
toujours croissante pour cette Industrie. 
Malgre la difflculte d etablir une statistique du nombre 
d’ouvrieres qui trouvent dans le travail de la dentelle un 
salaire remunerateur, on ne saurait etre taxe dexageration 
en l’evaluant ä cent mille pour les Flandres et le Brabant. 
La dentelle, comme tous les articles soumis aux caprices 
de la mode, subit des moments de crise ; mais les debouches 
nouveaux quelle se cree tous les jours ne l’exposent plus, 
comme autrefois, ä la cessation presque complete du travail. 
Dans ces moments, les salaires meines ne subissent que de 
legeres fluctuations, et la fabrication de la dentelle, envi- 
sagee autrefois comme une Industrie de famille, peut etre