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uii rare degre de perfection. La maroquinerie esl d’un Ani
acheve et la megisserie francaise n’a guere (legale.
La matiere tannante le plus communement employee
en France est l’ecorce de chene; mais, depuis quelques
annees, le bois de chätaignier (Castanea vesca) s’emploie
avec succes, d’apres les experiences faites chez M. Alega--
tiere Als, 4 Lyon, oü l’on se sert du bois de chätaignier dans
les bassements et en refaisage; le Anissage, c’est-ä-dire le
tannage ä la fosse, y a lieu ä l’ecorce de chene. Ce fabri-
cant ne fait usage que de cuirs frais de boucherie. Un cuir
frais, du poids de 50 kil. rendu en vacbe lisse, sec de fond,
pese 24 kil. par le tannage au chene seul; tandis qu’en
employant le chätaignier, il rend de 25 4 26 kil. de cuir
sec de fond. L’ecorce de chene se vend ordinairement, les
100 kil., au prix de 12 francs; le chätaignier, ä Mat sec,
coüte environ fr. 3-25 les 100 kil. M. Alegatiere assure
que, par l’emploi du chätaignier, il realise un benbfice de
2 francs par cuir de plus que par l’usage du chene seul. Le
tannage de ces cuirs est excellent.
Nous citerons, pour la belle fabrication des cuirs vernis,
les maisons : A. Houette et C le , C.-L. Soyer, Eh. Sueur et
Als ; pour les cuirs forts : Alegatiere Als, E. Gouillard
et Vitet, Fortier-Beaulieu, N..Gallien et C ie , G. Paillart,
A. Peltereau, Scellos-Domange et C ie , Domer freres, etc.;
pour les veaux cires, les maroquins, les peaux de che-
vreau pour chaussures, les chevreaux et agneaux megisses,
les Armes Bayvet freres, Carriere-Dupont et Prevot, V e Cha-