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3° Au theatre de la Monnaie, oü eiles forment la balus-
trade qui couronne cet edifice.
Les balustres de cette derniere construction, quoique
ayant environ un metre de hauteur, n’ont pourtant coüte
que 7 ä 8 francs la piece; en calcaire bleu (petit granit), le
prix eüt ete au moins trois ou quatre fois plus elevd.
Le beton seul peut descendre 4 cette limite de bon
marche, mais ü est bien moins resistant et d’une teinte
moins recherchee que les terra-cotta; en outre, il ne peut
pas non plus atteindre 4 la legerete de ceux-ci.
La vogue passagere dont les terra-cotta ont joui a cette
epoque, en Belgique, permettait de croire que le moment de
leur emploi etait arrive; mais il n’en a rien dte, et voici,
je crois, les deux faits auxquels il faut l’attribuer :
1° D’abord, s’il est vrai que, pour les piöces de construc
tion unies ou ornementdes, symetriques et de dimensions
peu developpees, il n’y a pas de corps plus ldger, plus rdsis-
tant, plus durable et plus economique que la terre cuite
(comme les briques le prouvent); d’autre part, lorsque les
pieces doivent avoir de grandes dimensions et surtout
lorsqu’elles ne sont pas symetriques, leur gauchissage est
tres-difficile a eviter et l’on ne peut y parvenir que par des
soins qui necessitent des ouvriers speciaux, ce qui rencherit
beaucoup le prix de revient. Souvent, alors, on divise les
grandes pidces en parties plus faciles a manier et qui sont
reunies lors de la mise en place;
2° La facilite du transport sur les cbemins de fer du