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extremement soigne et enrichies de dessins graves en creux
et parfois diversement colords, au feu de mouffle, ont eu un
tres-grand succes. Le principal reproche a leur faire, c’est
le haut prix auquel eiles etaient cotees : 445 francs pour
une piece de la grandeur d’un demi-litre !
Ce genre de decoration en creux n’est pas nouveau sur
cette poterie; mais on en obtient actuellement des effets bien
superieurs ä ce qui a ete fait jadis.
Dejä, a Londres, en 1871, la Societe Lambeth Stoneware
avait expose des pieces de ce genre qui meritent une men-
tion toute spdciale.
Ces pieces, d’un blanc grisätre clair, presentaient a leur
surface quelques beaux dessins en creux rehausses par
places par un bleu pale tendre, d’un effet charmant.
Lorsque la päte est bien choisie et bien preparee, ces
dessins peuvent presenter une grande finesse et, s’ils sont
traces par un artiste, la piece peut acqudrir une tfes-grande
valeur.
C’est une voie qui offre beaucoup de ressources et dont
on n’a pas suffisamment tire parti jusqu’ä ce jour.
Pour les articles courants et a bon marche, le travail a la
molette et le guillochage peuvent fournir de tres-beaux
resultats: mais quelle distance de lä aux chefs-d’ceuvre que
l’artiste peut tracer sur la päte molle, comme sur la cire, et
qui seront ensuite rendus inalterables par la cuisson !
Au lieu de ddcoration en creux, les gres fins fabriquds ä
Keramis, il y a une vingtaine d’annees, etaient generalement
L.
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