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la plupart, dans la categorie des pieces artistiqu.es trop
riches et trop coüteuses pour ötre a la portee du plus
grand nombre. Toutes d’un baut merite, eiles brillent au
premier rang dans les collections et ornent les plus
somptueux appartements, concurremment avec les porce-
laines orientales.
Si eiles ne se sont pas repandues comme on aurait pu le
desirer, au moins elles ont souvent servi de jalons pour
stimuler les autres etablissements et les guider dans la voie
du progres.
C’est surtout dans le genre majolique que M. Minton et
ses descendants ont le plus excelld.
Les produits exposes par eux ä Paris en 1867 (I), ä
Londres en 1871, et l’annee derniere ä Vienne ont fait
l’admiration generale.
II faut le reconnaitre : avant M. Minton, la majolique
etait un produit tres-variable, fort incertain; rarement
deux pieces offraient les meines caracteres et, plus rare
ment encore, elles etaient sans defaut — faible cuisson
de la päte, manque de brillant et craquelage de l’email ou
de la glaoure, etc., etc. L’anciennete et la rarete couvrent
tout cela.
Actuellement, c’est presque le contraire qu’on repro-
cherait aux majoliques de M. Minton et de tant d’autres
qui l’ont suivi avec succes dans cette voie.
(1) Oü ils en ont vendu pour plus de 800,000 francs.