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Deux dentre eux, MM. Ogata Korenao, de Minami-
Kogatliio-Sourgadai (Tokio), et K. Notomi, possedent une
fabrique de porcelaine et s’occupent de la publication d’un
Traite de ceramique qui doit paraitre bientöt. Les belles
planches qui accompagneront ce livre et qu’ils ont bien
voulu nous montrer (toutefois avec plus de discretion que
d’empressement), nous ont paru de nature a reveler les
principäux details de cette curieuse fabrication, qui a servi
de point de depart a nos travaux actuels.
Des que ce livre aura paru, si le Gouvernement pouvait
en obtenir un exemplaire par l’entremise de MM. les
consuls et le faire traduire, il rendrait un Service Signale
a l’industrie ceramique beige : il y a toujours avantage ä
connaitre les procedes mis en ceuvre par ses concurrents,
ces procedes fussent-ils meme moins perfectionnes que
ceux que l’on emploie.
Le mouvement qui se produit actuellement dans l’art
ceramique en Orient, et surtout au Japon, a ete provoque
par la concurrence europeenne. Ce mouvement ne tournera
pas tant au profit de l’art qua l’avantage des masses ou du
million, comme disent les Anglais.
Le Japon, qui a pousse si loin la fabrication de la porce
laine, ne produit pas de faience fine. Il arrive consequemment
que, par suite du progres, le grand nombre de Japonais qui
ne veut plus se servir de la poterie ordinaire et pour qui la
porcelaine serait d’un prix trop eleve, consomme nos
faiences fines. Il serait difficile dedireles millions d’assiettes,