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le plus de soins et d’intelligence. C’est de la principalement
que depend la reussite des produits et souvent la prosperite
de letablissement.
Avec des pätes convenablement composees, et dans
lesquelles il n’entre que des materiaux choisis et bien pre-
pares, la cuisson des produits est plus facile; mais combien
de mauvaises chances reste-il encore a courir? Deux princi-
pales : celle d’un manque de feu et celle d’un exces de feu;
celle-ci est le plus a craindre, car en ddfournant un four ä
biscuit, s’il est reconnu que certaines parties n’ont pas eu
assez chaud, on peut encore les remettre dans un autrefour,
tandis que, dans le cas d’un exces de feu, il n’y a pas de
remede. Les pibces trop dures pour prendrelevernis, et sou-
vent gauchies et deformees, sont completement sans valeur.
Bien penetre de ce fait, le cuiseur anglais, dont lhabi-
lete, on pourrait dire l’intelligence, est des plus remar-
quables, laisse parfois, lorsqu’il y est force, certaines
parties du four un peu en retard plutöt que de surcbauffer
ou de brüler les autres.
Dans la cuisson en vernis des faiences fines, il arrive
quelquefois que les pieces prennent une teinte jaunätre.
On admet que cet accident provient de l’introduction d’un
exces d’air dans le four, d’oü resulte, ainsi qu’il a dejä 6t6
dit, la peroxj'dation du fer (Dumas, Traite de chimie). Cette
explication semble d’autant plus fondee qu’en cuisant dans
une atmosphere chargee de gaz reductifs, l’on obtient une
teinte plus blanche.