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l’Exposition de Vienne se soit laissee seduire par le desir
de soumettre ä un examen comparatif les objets destines
aux Services somptuaires des cultes, ces ceuvres etant regies
par des conditions d’un ordre tout special. Dans les manifes-
tations solennelles de loutes les croyances, les anciens
usages sont sanctionnes par une tradition que protegent
les sentiments les plus vivaces. Les artistes ou fabricants
qui travaillent pour leglise sont astreints a observer des
regles plus familieres aux archeologues qu’aux simples
Connaisseurs d’oeuvres d’art. D’un autre cöte, dansla plupart
des religions, des prescriptions detaillees, nees du meine
respect pour le passe, ont edicte les formes des ceremonies,
decrit les accessoires qui aident a les celebrer. Tous les
arts industriels, fabrications d’objets a la fois artistiques et
usuels, sont astreints a respecter la convenance, c’est-a-dire
la conformite du produit ä son usage special. Ce principe
acquiert plus d’autorite lorsque la destination devient sacree.
Le temple, comme le. mobilier qui le complete, exige
imperieusement un caractere de majeste pour sassocier
aux idees religieuses. Le moindre objet que sanctifient les
croyances pieuses doit garder l’empreinte de sa conse-
cration, reveiller les Souvenirs imposants quevoquent les
legendes mystiques, surtout se conformer strictement aux
decisions canoniques.
La denomination du groupe XXIII, son classement
aupres des expressions artistiques du progres contemporain
indiquaient clairement que l’examen reclame devait prendre