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orneraents de ces dalmatiques reproduisent fidelement la
pompe solennelle qui se deployait dans les basiliques
byzantines. M. Likhatscheff nous montrait cette fabrication
moderne de la Russie, dirigee artistement par letude des
anciens modeles.
Chez les musulmans, les derviches seuls portent un
accoutrement special : il figurait parmi les representations
ethnologiques exposees ä Vienne. Ces robes monastiques,
d’aspect sombre, nous faisaient connaitre une industrie plus
simple quelegante, ressource importante des vilayets de
Sivas et de Koniah.
Dans les synagogues israelites, en Souvenir du temple
de Salomon, on tend au-dessus de l’autel un voile de soie
portant en or et en pierreries le nom saint de Jehovah.
L’une de ces tentures sur moire blanche, ä composition
symbolique et ä inscriptions hebraiques, faisait admirer
les broderies d’un industriel saxon, M. Hietel.
Les rites romains du xi e au xv e siede reclamaient, pour
les eglises catholiques, des broderies que remplacerent peu
a peu d’autres ornements. Si nous voyons encore, dans nos
cathedrales, de riches vetements sacerdotaux : chasubles,
dalmatiques, tuniques, chapes, mitres, etoles, manipules;
si nos sacristies renferment des dais, des bannieres de
processions, quelques parements d’autel brodes ou tisses,
des carreaux; presque nulle part nous ne retrouvons les
tentures de choeur, les voiles de carbme et de benediction,
les rideaux d’autel et les antipendia de tabernacle dont la