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variete etait imposee par la liturgie, qui prescrivait la
couleur speciale de ces ornements selon la fete du jour,
ainsi que pour le costume de l’officiant.
Les soieries tissees et brodees, enrichies de sujets au
long point et d’orfrois, occupent, en Autriche, dimpprtants
ateliers. Devant cette fabrication de luxe, on reconnait que
ce pays realise aujourd’hui les plus louables progres dans
les arts industriels auxquels il s’adonne. Depuis 1863,
Vienne a ouvert aux artistes industriels un Etablissement
d’enseignement special, auquel est joint un musee tres-
remarquable. Prague, Pesth jouissent aussi de creations
analogues, soit gouvernementales, soit dues a lautorite
locale. Guidees par une direction intelligente s’appliquant
ä la fois ä la technique et a la regeneration artistique
des industries de luxe dejä pratiquees, ces institutions ont
produit de remarquables resultats, qui expliquent la diffe-
rence radicale entre les objets exposes par l’Autriche en
1867 et ceux qu’admiraient les visiteurs du palais de
1873. De pareils succes, constates partout oü l’instruc-
tion artistique est sagement specialisee, sont de nature ä
exciter lemulation des pays qui se croyaient les arbitres du
bon gout, ou qui sont justement fiers du developpement de
leurs fabrications industrielles.
Les ornements sacerdotaux et les broderies pour eglises
affirment eloquemment ces fruits feconds dune initiation
savamment donnee aux tr.availleurs. M. Giani, de Vienne,
montrait le goüt le plus exquis presidant a une fabrication