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objets brodes, notamment la superbe mitre basse, revele
une btude archeologique trop souvent ndgligee par les
fabricants d’objets pour Services religieux, alors meme que
leur ornementation emploie les- motifs les plus caractdris-
tiques dune epoque bien determinee dans l’histoire des arts
ddcoratifs. Cbez M. Kreichgauer, tout est parfait, dessin
general, caractere des figures, elegance des details, richesse
sobre des ors, gamme suave de la coloration, perfection de
la broderie. Le choix de cartons composes par des artistes
bien au courant des anciens modeles, dont ils s’inspirent
sans les copier, est tres-rmportant dans la chasublerie.
La richesse de ces ornements impose au fabricant une
recherehe elegante, sans laquelle ldeuvre la plus somp-
tueuse perd tout merite.
Quoique Lyon possöde, depuis 1858, un musee spdcial et
une dcole ala fois artistique et technique ouverts aux habiles
tisserands en soie, on regrettait l’insuffisance du concours
de dessinateurs speciaux en presence des superbes brocards
que M. Henry compose pour les ornements sacerdotaux du
culte catholique. L’etotfe est magnifique, les dessins decora-
tifs sont dldgants, richement colores et rehausses de fils
d’or passant dans la trame. Les figures, bien que conformes
aux traditions de l’iconographie chretienne, exigeraient
toutefois un dessin plu£ correct. L’habile fabricant, qui livre
au commerce des tissus d’une execution plus parfaite que
celle des anciens modeles, obtiendra facilement des cartons
artistiques pour les personnages qu’il dispose avec goüt