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sans produire un aspect grandiose et digne de l’eglise.
Les statues religieuses, que Ton taille en bois, dans le
Tyrol ne sont ordinairement que de l’imagerie banale. Le
commerce repand ces sculptures negligees, rehaussdes d’or et
de couleurs quoique 4 bas prix,dont l’industrie suffit au bien-
dtre de certaines localites. Au milieu de repetitions sans
naivete, de types dont le caractere s’est efface par taut
d’editions successives, on est heureux de distinguer 5a et la
un essai denotant un sentiment vrai, une exactitude due
plutöt 4 la sagacitb du sculpteur qu’4 Müde anatomique
(Rint, Moroden). Les Tyroliens achevent aussi de petits
autels d’oratoires privbs, pour la devotion qui veut trouxer
au logisune retraite pour la priere solitaire (Munter). Un
prie-Dieu, superbement travaille en mosaique, supportant
les volets sculptös dune sorte de retable, etait un ventable
chef-d’oeuvre parmi ces meubles pieux, faisant constater le
goüt et l’habilete d’un artiste autrichien, M. Leimer.
L’histoire des religions nous montre, 4 des epoques bien
differentes, ce besoin d’un culte domestique. Les Romains
avaient leurs laraires, dans Tun desquels un. empereur
joignit la Statuette de Jdsus aux images des genies protec-
teurs et des philosophes grecs. En Chine, au Japon, le
bois et la laque composent des cabinets sacres dont 1 Expo
sition nous montrait rornementation coquette. Les fideles
de la religion orthodoxe emportent aussi, dans leurs
voyages, les images sacrees devant lesquelles ils font leurs
prieres quotidiennes. Ce sont, pour la plupart, des peintures