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s’est christianisee dans les basiliques de Rome et de 
Ravenne. Venise illustra de cette facon 1 dblouissante 
basilique oü eile amoncelait les richesses eu l’honneur 
de saint Marc. Des le commencement du xm e siede, 
Apollonius rapporta aux maitres mosaistes italiens toute 
la technique de Constantinople. Tassi, Gaddi, Giotto eu 
profiterent ä Florence, puis ä Rome. L’ecole du Vatican, 
aux succes seculaires, nous faisait admirer la persistance 
des traditious auxquelles la plupart des basiliques papales 
out du un splendide decor, Saint-Pierre de Rome la repro- 
duction durable des chefs-d’oeuvre de Raphael et du Domi- 
niquin. Pres de ces grandes compositions finement achevees, 
d’autres mosaiques etaient signees par MM. Salviati et C“, 
qui rendent a Murano toutes les fabrications arlistiques 
auxquelles le verre sert de matiere premiere. Leurs 
mosaiques ne sont, il est vrai, que des copies d’anciens 
types de l’iconographie byzantine, mais la coloration pure 
des cubes, la variete des nuances, l’agencement parfait 
permettent d’oublier les originaux. Les cartons ont ete 
releves avec une exactitude minutieuse, bien que calquant 
des sujets de dimensions considerables. 
Nous admettons la predominance de tous les styles, meme 
rocaille ou jesuite, appliques aux edifices et aux objets 
du culte; mais pouvait-on appeler mosaique en verre et 
admettre dans la section de l’art ecclesiastique cet autel 
noir a haut retable, sur lequel de gros cabochons, en verre 
de diverses nuances, plaquaient lourdement des combmai-