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fran^ais, M. Lorrin, une superbe bordure de fleurs ombrees,
en style du xv e siede, qui occupait la base d’un vitrail
et contre laquelle beurtait un peu la gamme pourpre dans
laquelle etaient traitees les scenes a personnages. L’exposi-
tion de M. Lusson, peintre verrier ä Paris, etait tres-variee,
Elle cornprenait de jolies grisailles, des vitraux de biblio-
tbeque tres-originaux, dont nous ne pouvons nous occuper
id, leur destination les exduant des oeuvres d’art ecde-
siastique. Dans le vitrail de la Madeleine, les figures etaient
peut-etre un peu tbeatrales pour une decoration d’eglise,
mais le style etait sans doute impose ä l’artiste, car une
autre verriere nous montrait le talent distingue avec lequel
il trace, largement et simplement, les cartons d’apres
lesquels il executedes grands personnages du genre des
celebres peintures sur verre de nos eglises tlamandes du
xvi e siede. Malgre tout le talent des maitres qui suivent
les traditions de Van Orley et des auteurs inconnus des
vitraux d’Hoogstraeten, nous preferons le genre plus ancien
oü, sur un fond dair entre des bordures ornees, se
detachent des medaillons episodiques, de petits person
nages, qui ne sont point decoupes par l’armature de la
fenetrö. Lorsque M. Lusson peut ainsi travailler pour les
eglises gothiques des deuxpremieres epoques, il excelle dans
le dessin, rehausse ricbement ses vitraux par une coloration
chaude et bien harmonisee. La verriere qui representait
de cette facon la legende pieuse d’un martyr, dominee
par un bleu eclätant sans trop d’intensite, etait Tun des