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et de patients praticieus pour continuer des traditions delais-
sees, mais non pas oubliees. A ce point de vue, on doit louer
ses colorations dans la masse et les qualites de ses verres
montes au gresoir. Nous attendons, pour mieux l’apprecier,
une composition plus caracterisee que la grande fenetre
exposee ä Vienne, des figures tracees avec plus de correc-
tion et surtout une gamme de tons bien harmoniques,
abordant sans crainte les couleurs brillantes, si propices
au vitrail, se garant contre Tabus du violet et des teintes
douteuses, dont Teffet ne peut etre lieureux sur une peinture
transparente. Des peintres de talent s’appliquent dejä, en
Autriche, a donner aux verriers des cartons dessines avec
goüt, composes et colories avec une parfaite intelligence
de ce beau decor des eglises (M. le professeur Klein). Gräce
ä ces guides erainents et aux materiaux si bien preipares, on
doit constater des progres tres-serieux dans la fabrication
des vitraux viennois (Geyling). Sans doute, ce n’est point
encore ce qu’on obtient en dautres pays; mais, pai la
route parcourue depuis quelques annees, il est permis de
presager, pour un avenir tres-rapproche, une production
parfaite, egale ä celle des ateliers les plus justement
reputes aujourd’hui.
En Allemagne, l’ecole de Stuttgard continue, sur les
verrieres, le genre detaille de ses compositions ä figures.
Certes le dessin, bien qu’empreint dün peu d archaisme,
est trace avec talent, rappelant les compositions marquees
au monogramme d’Albert Dürer et des autres graveurs