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figares sacrees ne doivent point offrir l’expression d’affeterie
que nous regrettions a propos d’une representation de
sainte Elisabeth de Hongrie.
Nous avons eu occasion de parier deja des vitraux que
Ton voit dans beaucoup de mosquees de Turquie, oü de
simples verres teints dans la masse, decoupes en petits
morceaux, sont appliques sur des baies capricieusement
modeläes en plätre. Ces points brillants, choisis, d’apres
des traditions reverees, parmi les couleurs les plus vives :
le vert, le bleu, le jaune, le pourpre, font 1’effet de
pierreries dans une elegante sertissure. Deux belles roses
de ce genre etaient signees par M. Zettler, de Munich.
En Perse.les separations de verres colorbs dans la masse
sont produites par des lames de mdtal egales et plates, plus
larges que nos plombs, mais ne presentant plus les coquettes
fantaisies de lart mauresque. Lagencement symetrique
de ces compartiments carres, rectangles ou losanges, la
disposition des tons constituent toute l’elegance du vitrail,
identique pour la mosqude et le palais des riches. Les
couleurs, auxquelles les Persans attribuent encore plus de
symbolisme que les Ottomans, sont aussi levert, le bleu, le
rouge, le jaune. La verriere de M. Baumeister, de Munich,
en offrait un elegant specimen, tres-convenable pour les
synagogues, que les israelites se plaisent, aujourd’hui, ä
construire dans le style riche qui fit editier les mosquees
musulmanes de Damas, du Caire, de Sicile et d’Espagne.