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4. — Fonts baptismaux, autels, statues, etc.,
en fonte de fer.
A la suite de Pugin, 1’eloquent apologiste de l’art ogival,
beaucoup de critiques artistiques blament severement
Vintroduction de la fonte de fer dans les edifices sacres. Sans
doute cette matiere, toujours rugueuse, ne peut remplacer
avantageusement lesbelles ferrures, les imposants grillages,
les dinanderies qu’on s’efforce de contourner, de ciseler,
de repousser, comme aux siecles passes. Si les perfectionne-
ments apportes ä leur Industrie par les fondeurs modernes
defendent leurs Oeuvres a bas prix, au moins pour les eglises
modestes, il est juste de reconnaitre la nettete de leurs
coulbes, les retouches adroites des ciseleurs, surtout leur
preoccupation d editer des Oeuvres d’une haute valeur artis-
tique, soit choisies parmi les anciens bronzes, soit modelees
par des sculpteurs de grand renom. M. Durenne iuscrivait
ainsi au bas de ses autels, de ses statues, de ses benitieis
les noms de Bouchardon, de Klagmann, de Carrier-Belleuse
et meme du savant auteur du Dictionnaire du mobilier,
M. Viollet-Le-Duc. Al’aide de pareils guides, servi par une
fabrication tres-soignee, sachant rechercher d’anciens types
d’un merite indiscutable, l’exposant ne pouvait quetre loue,
meme par les appreciateurs severes qui condamnent sans
appel les ceuvres en fonte, quoique la Congregation romaine
des rites ne les ait point proscrites et qu’elles s’introduisent
dans tous les temples protestants. La fonte soignee de