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innover, ainsi que le font deja quelques arlistes de plusieurs
pays. Mais la critique doit ici tenir compte du style
impose par le monument dans lequel le mobilier sacre
aura ä etre place; du goüt qui regit le gothique francais
et qui, choisi pour larchitecture religieuse, s’impose aux
arts industriels ; des exigences commerciales enfin, l’expo-
saut ayant tenu a joindre ä ses grandes pieces artistiques
une collection complete de tous les genres de fabrication
executes dans ses ateliers. A ce double point de vue, peu
d industriels ont reussi aussi brillamment ä associer l’art
ä une fabrication usuelle. Les efforts de M. Poussielgue-
Rusand ont dote son pays d’une pleiade nombreuse de
travailleurs intelligents dont les Oeuvres se repandront au
profit de la gloire et de la prosperite nationales.
Moins favorise que son confrere francais, un Beige,
M. Bourdon-De Bruyne, exposait aussi toute une collection
interessante d’objets du meme genre, destines aux autels
du culte catholique. Malheureusement les ceuvres impor
tantes sont bien moins demandees a Gand qu’ä Paris.
Le fabricant, prive du double enseignement des musees et
decoles speciales pour les artistes industriels, voitrarement
les modeles renfermes dans le tresor des cathedrales
ou dans les collections particulieres. Bon nombre de nos
architectes dedaignent de s’appliquer ä dessiner un meuble
d eglise ou ne donnent au fabricant qu’un croquis souvent
impossible a executer. Formes dans les acaddmies.oü ils ne
recoivent qu’une instruction artistique generale, sans direc-