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7 — Emaux.
Parmi les fabrications artistiques dont lepoque contem-
poraine doit le reveil et le progres ä la vulgarisation des
connaissances archeologiques, l’emaillure semble l’une des
plus fecondes et des plus vaillamment poursuivies. Les
touches brillantes, monochromes, des emaux les plus
anciens; les delicieuses combinaisons que presente l’orfe-
vrerie religieuse de Byzance; les emaux teintes exe-
cutes au pays rhbnan lorsque l’Imperatrice Theophanie
eüt apporte les secrets des artistes du Bosphore; les belles
peintures de Limoges, soit en cbuleurs, soit en grisaille
rehaussee d’or, sont l’objet d’etudes patientes, d’essais
habiles. La chimie moderne donne a lemailleur une palette
dont il sait user avec justesse des que la pratique lui a
revele la solution des difficultes nombreuses que presente
l’emploi des pätes vitrifiables et des oxydes metalliques a
bases variees. Dans le passe, la vaisselle sacree etait sou-
vent enrichie demaux. Les antiquaires en admiraient de
superbes exemplaires reunis, il y a quelques annees, dans
une exposition arche'ologique organisee ä Bonn. Pyxides,
autels portatifs, crosses dpiscopales, tableaux votifs, cou-
vertures devangdliaires, chässes splendides: les emaux ont
pris une grande place dans le trbsor des anciennes eglises;
un emailleur de Limoges a execute de splendides tableaux
representant les apötres, pour decorer l’abside d’une eglise
de Chartres.