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490 francs, ä la condition de loger les ouvriers et de les
nourrir aux prix suivants : 1° Cafe et lait, 6 Centimes;
2° dmer avec 1/8 de kilogramme de viande, 38 Centimes;
3° souper sans viande, 25 Centimes. Ce sont les ouvriers
eux-memes qui se fournissent de pain et de beurre.
Un batiment separe de 1’Hotel renferme les lieux d’ai-
sances, le lavoir, une chambre pour remiser le materiel
d’incendie et une autre plus spacieuse, oü Ton prend des
bains chauds et froids.
La Societe George-Marie sait qu apres un dur labeur,
l’ouvrier cherche le plus souvent le repos dans les distrac-
tions. II s’agissait donc, pour entretenir l’esprit de moralite
parmi le personnel, de rendre ces distractions attrayantes
et surtout honnetes. C’est le motif pour lequel eile encou-
ragea, par de sages conseils et de genereux subsides, la
cröation de societds deunusique et de litteraiure, ainsi que
d’autres s’adressant plus particulierement au developpement.
physique, telles que les societes de gymnastique et de tir.
Des l’annee 1861, s’organisa une societe d’harmonie, dont
tous les exdcutants sont des professeurs, des employes et
des ouvriers attaches ä l’usine. Cette Harmonie fit de
rapides progres, et depuis longtemps dejä, en hiver, eile
donne decharmants concerts, auxquels assistent les familles
des membres de cette union musicale, qui, depuis peu, a vu
se former, dans son sein rnerne, un corps de fanfares.
En 1862, un cercle choral tut fonde par les employes et
presque tous les ouvriers de la colonie George-Marie. 11