— 128 —
' Malheureusement, en Suisse comme dans toutes les eontrdes
industrielles, Tabus des boissons alcooliques fait de grands
ravages dans la classe ouvriere. Des ecrivains autorisds ont
rdsolu d’eclairer les populations sur les consöquences fatales
de cet empoisonnement. Ils prönent l’usage du lait, qui, pris
ä forte dose, — et cela est posssible dans un pays tel que
la Suisse, — renferme tous les principes dune saine alimen-
tation et a de plus le mdrite particulier de faire naitre le
degoüt complet des liqueurs fortes.
Ces ecrivains philantliropes, dont les publications (l)sont
mises a la portee des masses, prdtendent encore avec raison
que les ouvriers choisissent sans discernement les aliments
qu’ils prennent. Et cependant la nature de ceux-ci n’influe
pas seulement sur Torganisation pliysique de Thomme, eile
modifie aussi puissarament son caractere et ses rnoeurs. II
nous importe donc au plus haut point de bien connaitre les
aliments substantiels et reparateurs, pour en faire profiter
notre bourse et notre santö.
Apres avoir decrit tout ce qui a ötö fait pour ambliorer les
logements et Talimentation des classes ouvrieres suisses,
M. le docteur Böhmert termine son premier volume par un
chapitre qu’il consacre a Texamen des conditions hygid-
niques dans lesquelles se trouvent actuellement ces classes
ouvrieres. Que peuvent en etfet devenir les travailleurs s’ils
ne jouissent pas de la plenitude de leurs forces physiques ?
(-1) Parmi ces (5crils, un des plus remarquables a pour titre : La nourriiure du
pevple, par M. J. F. Schneeberger.