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dormo presque partout. C’est le travail a la tache qui est la
regle. Mais, pour stimuler l’habilete de l’ouvrier, les fabri-
cants suisses ont essnyb divers moyens, qui ont gbnerale-
ment donne d’assez bons resultats. Les uns accordent des
primes aux ouvriers qui ont dbpassö un quantum theorique
de produits fabriquös. D’autres distribuent, a la fin de l’exer-
cice social, des gratifications proporti onnfies ä l’assiduiib et
a l’intelligence deployees par leurs ouvriers. D’autres, enfin,
leur abandonnent gratuitement des logements confortables.
Dans une grande filature de Bale, tous les ans, au mois
de decembre, le patron, entoure de toute sa famille, convie
son personnel ä un grand souper. Sous le couvert, les
invites trouvent la gratification dont ils ont öte juges dignes.
En 1872, 30,000 francs ont fite ainsi röpartis, selon le
merite et l’anciennetb de chacun. N’est-ce pas la un bei
exemple de saine dbmocratie?
MM. Riitschi et C' e , de Zürich, propriötaires d’une impor
tante fabrique de soieries, ont imagine un excellent moyen
d’engager leurs ouvriers a rdaliser des economies. Ils ont
fondö une caisse d’epargne, qu’ils dotent annuellement d’une
somme egale a 20 p. c. du montant des depöts verses dans
le courant de l’annee, auxquels ils bonifient 5 p. c. d’interet.
Ils inscrivent, en outre, des gratifications extraordinaires
sur le livret de caisse d’epargne de leurs meilleurs ouvriers.
Quelques industriels ont aussi essaye du Systeme de la
participation de leur personnel aux benefices de leurs
entreprises, mais ce mode de remunbration, tres-preco-