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qui veulent les leur confier, en se reservant le droit de les
retirer a volonte. Les caisses privees se constituent entre un
nombre limite de personnes, qni s’obligent ä verser rdgulie-
rement, chaque semaine ou chaque mois, une somme döter-
mmee. Ces co-deposants s’engagent de plus ä ne pas Eda
mer leurs depöts avant un delai qui depasse rarement six
ans. Passe ce terme, on liquide cette espece d’association et
l'avoir, augmente des intörets accumules, est partage egale-
ment entre tous les döposants.
■ Un Suisse, M. Moll, a laisse par testament, a la Caisse
d epargne de Biel, une somme de 2,000 francs, dont les intd-
r ets, fractionnes en petites sommes de diverse importance,
sont 1 objet dune loterie annuelle entre les deposants les
plus pauvres, mais possbdant ä cette Caisse un avoir mini-
mum de 100 francs et ayant fait au moins un versement
dans le courant de l’annee.
Genbralement, les caisses d epargne suisses bonitient au
moins 4 p. c. aux depöts et souvent 4 1/2 et 5 p. c. Quelques-
imes donnent jusque 7 et 8 p. c„ parce qu’elles distribuent ä
leurs deposqnts une partie des bönefices qu’elles realisent
dans leurs. operations. Les Statuts de toutes ces institutions
renferment une clause de sauvegarde, stipulant les delais
dans lesquels les remboursements sont effectues.
Depuis 1852, la caisse d’dpargne exerce sa bienfaisante
mfluence dans les ecoles primaires suisses, preparant ainsi
de bonne heure les enfants ä l’öconomie, source de toutes
les richesses.