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Voici les bases sur lesquelles est organisee l’epargne
dans ces ecoles : un livret est remis a chaque bleve, qui
doit au moins j faire inscrire, par an, 1 franc pour lequel
on lui sert un interet de 4 p. c. Les economies reunies des
eleves sont placees par l’administration de maniere a rap-
porter 4 1/2 p. c. Au bout de quelque temps, il j a, a l’actif
de la caisse d’epargne, un solde qui, lorsqu’il atteint 50 francs,
est partage au prorata des epargnes de chaque eleve-döpo-
sant, pour autant qu’il ait au moins 1 franc a son avoir. Si,
dans les deux ans de sa frequentation ä l’dcole, l’enfant n’a
pas fait inscrire ce minimum sur son livret, celui-ci lui est
retire.
On trouve egalement en Suisse l’application intelligente
des principes de la Cooperation sous presque toutes les
formes. Los associations cooperatives qui se sont le plus
röpandues sont celles de consommation, parce qu’elles ont ete
constituees aussi bien par les travailleurs que par la bour-
geoisie, qui a trouve dans ce genre d’association une source
immbdiate de benefices, provenant de la suppression des
intermediaires entre les marchands en gros et les acheteurs.
Les associations de credit, ou banques populaires, telles
qu’elles ont 4t6 fondees en si grand nombre, en Allemagne,
par leur infatigable propagateur, M. Schulze-Delitzch, ont
peu reussi en Suisse. Cela tient a deux causes: la premiere,
a l’existence des caisses depargne, qui souvent pretent
dans des conditions favorables de l’argent aux travailleurs;
— la seconde, a la repugnance qu’ont les Suisses de se lier