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sauf quelques rares exceptions, M. Böhmert, d’apres des
renseignements puises a bonne source, prötend qu eiles ne
sont pas appelees ä un tres-brillant avenir. Pour qu’eiles
röussissent, il faut que les associes se plient d’abord aux
exigences multiples de leur metier, qu’ils soient ensuite
animes d’unc grandc ardeur au travail, et quenfin et surtout,
ils mettent en pratique les grandes vertus qui s’appellent :
ordre, öconomie et moralite. Autant de tetes, autant didees
difförentes ; l’harmonie parfaite ne peut donc subsister que _
lä oü regnera une discipline severe. Les travailleurs dau-
jourd’hui ont-ils l’önergie, rintelligence, la moralite voulues
pour se soumettre a cette discipline, alors que le moindre
döboire dans l’existence les decourage ou les met en revoltc
ouverte contre la societe ? Les associations de production
ne seront pratiquees avec succes que par les travailleurs
de demain, c’est-ä-dire par ceux qui auront puisö aux
sourees vives de l’education et de linstruction les qualites
indispensables au vrai cooperateur.
Les associations de travail, qui n ont rien de commun avec
edles dont nous venons de parier, ont pris, dans ces der-
nieres annees, une grande extension en Suisse. Leur but
principal est le maintien du taux des salaires, de manieio
que ceux-ci soient toujours en rapport avec les besoins de
la vie. Elles ötablissent encore, dans presque tous les can-
tons, des bureaux de renseignements, oü chaque travailleür
peut s’enquerir des prix accordes par les patrons pour la
main-d’oeuvre.