dont 96 sont vendues et 30 sont en location. La popula-
tion qui habite ces maisons se compose de : 199 hommes,
192 femmes et 477 enfants, soit en tout 868 personnes et
une moyenne de 7 habitants par maison.
En principe, eile a eearte la construction de ces vastes
batiments, appeles Bataillons carres, sortes de casernes, oü
Ion reunit une trop grande agglombration d’individus sous
le meme toit. Elle a sagement jage que, tous les tempera-
ments n etant pas les memes, tous les caracteres ne sont pas
propres a ce regime, qui a ses necessites reglementaires. 11
y a des susceptibilites facilement irritables, ombrageuses
dans tout ce qui touche ä la vie intime; eiles doivent etre
menagees. Äu-dessus des avantages materiels , l'ouvrier
place, avec raison, son independance. Le charbonnier veut
etre maitre dans sa maison.
Repondant a ces legitimes aspirations, la Societe liegeoise
construit, autant que possible, des maisons groupees par
deux ou par quatre, avant la jouissance d’un jardin, ou
bien, ce qui vaut mieux encore, eile isole chaque habitation.
Elle evite aussi de creer des quartiers oü les ouvriers sont
relegues loin du centre de la ville. Elle achete des terrains
un peu partout et cherche a varier dans ses plans les
dispositions architecturales. Assigner a une classe de la
population un quartier qui lui soit propre est une mesure
irritante, une cause de desordre, une marque de debance et
de mepris, comme letaient les quartiers juifs dans les villes
du moyen äge.