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Elle a recherche la cause de cette repugnance et a reconnu
que la vie de l’ouvrier, logb dans ces groupes de maisons,
etait coüteuse, par suite de l’absence de boutiques dans la
localitb, ce qui le forgait ä s’approvisionner dans les vil-
lages voisins.
En presence de ce rbsultat negatif, il fallait, sans hbsiter,
lui procurer, a proximite du charbonnage, la vie ä bon mar-
che et le bien-etre qu’il ne trouve genbralement pas chez
lui.
Tel a eie le but que s’est proposö la Societe du Hasard, en
construisant pour ses ouvriers Y Hotel Louise, que nous
allons decrire.
Le batiment a 1,000 metres de superficie; il peut con-
tenir, outre le personnel, — bconomes et domestiques, —
200 ouvriers mineurs.
Tout y est combinb en vue du confortable; au rez-de-
chaussee se trouvent une salle de cafb, le rbfectoire, oü
100 personnes peuvent manger a l’aise, la cuisine, la bou-
langerie, les bains et lavoirs, la lingerie, le magasin de
denröes alimentaires et d’habillements, et la bibliotheque.
Une machine a vapeur amene l’eau de citerne et l’eau
potable dans deux reservoirs situes sous les combles, d’oü
eiles sont distribuees a tous les etages.
Cet hötel est eclairb au gaz de pbtrole. Les ouvriers sont
loges au premier et au second btage, seuls, a deux ou a trois
par chambrette, mais chacun dans un lit particulier; ces
chambrettes, separbes les unes des autres par des cloisons