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1’Hotel Louise : A 5 heures da matin, on sonne la cloche,
l’ouvrier se leve; il döjeüne d’une enorme jatte de cafö et
de 300 grammes de pain beurre; il prend, pour consommer
dans lefond delamine,une secondetartine de 300grammes,
et il remplit son bidon de cafe : le tout en öchange de deux
jetons de dejcüner, valant chacun 20 Centimes; il se dirige
alors vers la fosse, qui n’est situee qua 200 metres de
l’hötel. A deux heures, il remonte au jour, noir et couvert
de poussiere; il se rend directement aux lavoirs, reclame
au guichet de la lingerie les vetements propres portant son
numdro ainsi qu'un essuie-mains, et il se retire dans une
cabine de 2 metres de long sur 2 metres de large; il y trouve
ce qu’on appelle -en walloh une tine remplie d’eau chaude
et dans laquelle il se lave des pieds a la tete; puis il fait
de ses vetements salis un paquet qu’il enveloppe avec
l’essuie-mains et qu’il jette dans une trappe communiquant
avec la buanderie. La, les vetements salis sont introduits
dans une laveuse cubique-rotative, remplie d’une solution
de soude et de savon et mue par la vapeur; au bout de
20 minutes, on retire les vetements de la laveuse pour les
plonger dans le bac a rihcer; ensuite, ils passent 4 l’esso-
reuse, et de la au sechoir a air chaud; quelques heures aprhs,
les vetements qui ont subi toutes ces operations sont elevös,
au moyen d’un monte-charge, a la lingerie, dans un etat
complet de proprete et parfaitement classös. Quatre per-
sonnes operent le lavage d’environ 2,000 pieces par jour.
Des que l’ouvrier a fait sa toilette, il se rend frais et