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letent rarement le lundi et font souvent double journee.
L’Rötel Louise est ouvert depuis le 1 er juin 1872 : il est
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frequente par 200 ouvriers appartenant a des naüonalites
differentes. Les uns sont celibataires, les autres sont maries
et retournent le samedi dans leurs familles; d’autres, enfin,
sont accompagnes de leurs enfants, äges de 14,10 et 17 ans.
Tous sont heureux et satisfaits du regime de cet hötel, et
la Societe du Hasard se felicite, tout en ayant augmente
la population ouvriere, d’avoir ameliord, dans la mesure du
possible, la position morale et materielle du houilleur.
Elle vient encore d’organiser une societe de fanfares et
une autre de cliant. Les lecons sont donnees aux frais des
cbarbonnages, par d’excellents professeurs de Liege.
L’administration des cbarbonnages du Hasard ddcida,
en 1873, l’dtablissement d’un höpital (1) en rapport avec
les besoins eventuels de la colonie ouvriere. Le docteur
R. Harzd fut cliarge d’en donner les plans. II adopta la
mdthode americaine, le .baraquement, malgre la defiance que
fait naitre encore dans quelques esprits une hospitalisation
aussi sommaire. Quoi qu’il puisse y paraitre, les baraque-
ments ne sont ni plus humides, ni plus difficiles ä cliautfer
que les salles d’un edifice quelconque, tout en otfrant des
moyens de Ventilation beaucoup plus efficaces.
La derniere guerre, poursuivie par un hiver tres-rigou-
reux, en a donnd l’experience. Dans la pensee de conserver
(1) Nous devons cette description de t’höpital du Hasard ä l'obligeance du docteur
Harzd.äiiui revieot l'honneurde eette ingdnieuse installation.
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