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Les deposants retirerent ä peine quelques milliers de
florins, tandis que les döpöts de la caisse dbpargne de
Paris, de 80,146,423 francs qu’ils btaient au commence-
ment de 1848, ne s’dlevaient plus, ä la fin de cette annbe,
qu’a 2,694,741 francs, quoiqu on eüt cependant limitö les
remboursements a 100 francs par livret.
Une grande partie des döpots fut, en outre, convertie en
rente francaise 5 p. c., au cours de 80, alors que le cours
rdel etait tombe a 65.
Si Ton recherche la cause de cette prosperitd des caisses
depargne autrichiennes, on la trouve dans leur parfaite
Organisation et dans les sages mesures qui sont prises
contre le retrait prbcipite des döpöts.
La crbation de nombreuses institutions d epargne par les
communes amena le Gouvernement a publier, le7 marsl857,
des statuts-types, qui furent adoptbs par la plupart des nou-
velles caisses.
A dater de l’annee 1856, les depöts confies aux caisses
depargne allerent toujours croissant. En 1860, ils s’6le-
vaient, pour toute l’Autriche, a 250,000,000 de francs; en
1864, a 290,000,000; en 1868, a 500,000,000; enfln, en
1871, ils atteignaient lenorme somme de 853,000,000 de
francs ! Ces chiffres parlent eloquemment en faveur des
habitudes deconomie de la population autrichienne.
Le 17 juin 1872, le Gouvernement a revise les statuts-
types adoptes prbcedemment. II a ’egalement l’intention d’in-
troduire prochainement les caisses depargne postales, qui