ou 6 p. c. des depöts de toutes les caisses d’epargne autri-
ehiennes. Les fonds dont eiles disposaient etaient placds
comme suit : 60 p. c. en immeubles; 16 p. c. eri bonnes
valeurs, et plus de 10 p. c. en papiers commerciaux a
courte echeance.
Depuis plus d'un demi-siecle, ces caisses d’epargne nont
pas subi, dans le placeinent de leurs fonds, de perte suffi-
samment importante pour entramer la liquidation de l’une
d’elles (1).
Ce fait heureux est du, en grande partie, a une surveil-
lance active et intelligente, exercee par un conseil d’admi-
nistration elu par les interesses. Quoique les membres
de ce conseil ne refoivent aucune rbtribution, ils n’en rem-
plissent pas moins leur mission avec le plus grand devoue-
ment.
La caisse d’epargne la plus importante de lAutriche, et
meine de l’Europe-, est sans contredit celle de Vienne, qui
fut inauguree le 4 octobre 1819. Ses debuts furent mo-
destes : cinquante philanthropes la fonderent en versant
une sornme de 20,000 francs, dont un tiers fut alienb poui
solder les frais d’installation. Les Statuts primitifs de cette
caisse subirent des modifications successives, dont les
(t) Durant latourmente financifere de 1873, pas une caisse, en Autriche, ne sest
trouvöe atteinte. En Hongrie seulement, une caisse a failli; une autre, embarrass^e un
instant, s’est bientöt fusionn^e ; trois enfm ont liquidö sans perte, aprfes avoir suspendu
provisoirement leurs paiements. Et ce <iu’il y a de plus remari[uable, cest qu un tel
rdsultat a dtd obtenu sans l’intervention du Gouvernement, alors que, en Angleterre, en
France et en Belgique, on a cru devoir assurer le sort des caisses d’dpargne en les
mettant sous la tuteile du pouvoir.