— 57
mines et usines des institutions nombreuses et variees, qui,
foutes,' sont combinees de maniere a elever non-seulement
le niveau moral du personnel, mais a lui rendre egalement
l’existence heureuse et facile.
Nous allons decrire les plus importantes de ces insti
tutions :
Caisse fraternelle. — Depuis 1870, cetteCaisse, qui etait
administree par le proprietaire, est devenue autonome. Les
ouvriers seuls en ont la direction. Ainsi a disparu un des
grands griefs qu’ils articulaient parfois contre leur patron,
qui ne s’occupe plus de cette Caisse que pour en combler les
deficits et y verser annuellement une somme egale au 1/10
du montant des retenues faites par les ouvriers sur leurs
salaires. Ces retenues selevent ä 3 p. c.; eiles peuvent
cependant, dans certains cas, etre portees jusqu a 6 kreutzers
par florin,lorsque les recettes ne couvrent point les depenses.
Tout ouvrier qui, ä son entrde dans les usines, a atteint
sa 15 ,ne annee et n’a pas depassö 45 ans, participe imme-
diatement ä la Caisse fraternelle, si toutefois le medecin
constate qu’il est en bonne sante. Associe, il recoit les soins
. medicaux et pharmaceutiques, lorsque lui ou sa famille est
malade; s’il est celibataire, on le soigne ä l’höpital.
Les frais de fundrailles sont ä la eliarge de la Caisse.
S’il survient ä l’ouvrier participant une incapacite de
travail durable, il recoit un secours mensuel dit provision,
ou une somme une fois payee, s il quitte 1 etablissemenl. La
provision est proportionnee a la duree du sejour qu il y afait.