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Depuis que cette boucherie fonctionne, la consommation
de la viande est importante comparativement ä ce quelle
etait auparavant. Pour conserver, en bte, une grande frai-
cheur ä la viande, l’administration a fait construire une
glaciere, dont l’usage est gratuit.
Le restaurant economique d’Eibiswald permet ä l’ouvrier
de faire trois excellents repas par jour, moyennant un abon-
nement de 30 francs par mois. Des portions separees sont
ser\ies aux prix de 35, 40 et 60 Centimes. Le vin coüte
Ir. 1-20 et la biere 60 Centimes la mesure.
1 our le tiers du salaire qu’il gagne, un cblibataire peut
amplement satisfaire son appetit a ce restaurant. Pour les
ouvriers qui ne dösirent pas en user, on a installe ä Eibis-
vald, pres de la eite ouvriere, une grande cuisine, qui
contient dix fojers et des armoires, dans lesquelles sont
renfermös les ustensdes necessaires a la preparation des
\ivres, que chacun apporte et accommode lui-meme ä sa
facon.
Salat? es. Voulant mettre les salaires en rapport avec
les necessites croissantes de l’existence, le nouveau proprib-
taire fait travailler ses ouvriers a la täche et exceptionnelle-
ment a la journee.
Sous le regime domanial, le salaire moyen de l’ouvrier
btait de 660 francs par an, plus 130 francs de ration. II s’est
successivement bleve, gräce au nouveau tarif adoptb par le
1)' Faber: en 1870, ä870 francs; en 1871, ä 1,090 francs;
en 1872, ä 1,200 francs.