CHEVAUX.
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En recliercliant avant tout la produciion du chevai de guerre, et en
laissant livree ä elles-m£mes la production du chevai de trait et celle du
chevai de luxe de harnais, qui du reste sont plus remuneratrices pour l’ele-
veur, le Gouvernement autrichien obeit a une haute pens^e d’independance
nationale : avant de songer a favoriser des inte'r&s particuliers, c’est de la
protection de tous et de la sauvegarde du pays qu’il se preoccupe.
Pour poursuivre la production du chevai de seile tout en ameliorant ses
races, l’Autriche emploie bien le sang anglais, mais pas d’une maniere
generale, tandis que le sang oriental, qui s’accommode mieux des ressources
restreintes que possede le pays, est repandu a profusion, particulierement
en Hongrie et dans les pays circonvoisins.
Lapopulation chevaline de la Hongrie est considerable; non-seulernent
l’armee autrichienne y trouve des elements pour remonter presque toute
sa cavalerie, mais encore la Prusse, la Turquie, l’Italie y font de nom-
hreuses remontes, et sans epuiser, il s’en faut, les ressources du pays.
En Autriche, le chevai leger apparait du reste partout, a la ville comme
a la Campagne, a la voilure du paysan, a la voiture de luxe comme aux
fiacres qui sillonnent les grandes villes; et si l’on voulait caracleriser en
quelques mots la difference generale qui existe entre la production fran-
caise et la production austro-hongroise, on pourrait dire: En Autriche,
les chevaux de harnais ne sont en quelque Sorte que des chevaux de seile
plus ou moins imparfaits, tandis qu’en France, au conlraire, le chevai man-
quantde l^gerete, celui qui a plus de gros que de sang, le chevai de har
nais enfin, domine ä cepoint, qu’une partie notable des remontes de notra
cavalerie se compose de chevaux plutöt faits pour tramer une voiture que
pour monter un cavalier.
L’HOTTE.
V.
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