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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
de modelcs nouveaux; mais, qucl que soit lc merite des savants et des 
artlstes, on n’amene pas du premier coup ces modeles a l’etat de per- 
fection; leur enfantement coute eher, et on peut dirc que jamais l’artiste 
n’a livre au savant un appareil nouveau dont le prix ait ete remunerateur; 
dans l’imniense majorite des cas, il a ötö, au contraire, l’occasion d’un 
sacrifice pecuniaire considerable. Ce qui a permis jusqu’ici ä nos artistes 
d’en agir ainsi, au grand benefice de notre honneur scienlifique , c est que 
la cominande de l’etranger leur assurait des benefices et les encourageait 
a favonser la creation de inodeles nouveaux. 
Nous avons trop ahne a entendre repöter que nos savants etaienl les 
Premiers du monde, nos artistes aussi; nos gouvernements, qui malbeu- 
reusement ont toujours eu des soucis plus pressants que de lavoriser le 
mouvement scientifique, se persuadaient facilement que rien nc pouvait etre 
change ä un etat de choses aussi satislaisant. Mais, au deliors, les nations 
ont progresse, de nombreux centres d’aetivite intellectuelle se sont formes : 
nous les enumererons ci-apres; on y travaille sur une grande ecbelle; 
les amours-propres nationaux excitent les gouvernements a lntervemr par 
leurs liberalites. Ce qui se fait au dehors ne penetre cbez nous qu’avec 
lenteur, tandis que les Prangers connaissent au jour le jour^ce qui sc 
produit ici; nos instruments sont maintenant reahses par eux dapres leur 
seule description donnee par les journaux scientifiques; ils les fabriquent 
a meilleur rnarche que nous; dans peu d’annees nous en serons reduits ii 
nos seules ressources, et, si nos gouvernements sont toujours aussi parci- 
monicux envers la Science, et si aussi l’esprit deplorable dont sont animes 
nos ouvriers n’a pas change, je puis affirmer, sans crainte d’ötre diimenli 
par 1’eveiiement, que bientöt, lorsqu’un lycee ou une faculte de provmce 
aura a depenser cinq ou six cents francs en achats d’instruments, il s adres- 
sera ä un commissionnaire qui lui fournira des objets d’origme allemande. 
Qu’on ne s’y trompe pas! Je ne veux pas dire que la France nc tienne 
encore dans l’industrie qui nous occupe une place honorable, la plus 
honorable meme; mais eile n’est plus lucrative, et, au bout de peu de temps 
quelle aura cesse d’ölre lucrative, eile cessera d’etre honorable. 11 nous 
sera facile tout k l’heure de montrer, par le tableau comparatif des recom- 
penses, que la place de la France est des plus honorables; mais je va.s toul 
de suite expliquer comment il se fait quelle doit devenir rnoins honorable 
en devenant moins lucrative. 
Je dis d’abord que nous fmirons par deserter les expositions univer 
selles. _ 
Tandis que les nalions allemandes envoyaient a Vienne le ban et 1 ar- 
riere-ban de leurs mecaniciens en instruments de pröcision, unc partie
	        
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